De vrais mensonges sur Guadeloupe 1ère
Synopsis
Une comédie sensible, un peu lente mais toujours gracieuse, autour du complexe d’infériorité, de la culpabilité et de la bonté agaçante.
| Genre : crêpages de chignons. Pierre Salvadori tuerait père et mère non pour un bon gag, mais pour un gag gracieux. La nuance est de taille. Exemple : Emilie la coiffeuse peste contre son employé surdiplômé : « Depuis le début de notre conversation, je me demande toutes les quinze secondes si je n'ai pas fait une faute de français. » Et d'ajouter, après un bref silence gêné : « J'en ai faites... fait... faites ? » Des dialogues de cette qualité, le film en regorge. Pour signifier le complexe d'infériorité, la honte, mais aussi la bonté agaçante ou l'attention étouffante. C'est une missive d'amour transi qui entraîne ici une suite de malentendus. Si la vérité n'est pas aimable, la mise en scène, elle, reste élégante. Salvadori fuit le vérisme, ne conçoit la comédie qu'à travers la métaphore. A l'excès peut-être — son film manque un peu de nerf et de chair. C'est surtout la langue, rehaussée par les comédiennes, qui fait le sel de cette comédie. Dernier exemple, formulé par Audrey Tautou : « Vous deviez juste poster une lettre. Juste la poster. Faut quand même pas avoir fait Wembley (sic) pour ça ! » — Jacques Morice
Avec : Pierre Salvadori, Audrey Tautou, Nathalie Baye, Sami Bouajila, Stéphanie Lagarde, Judith Chemla, Cécile Boland, Didier Brice, Daniel Duval, Philippe Eidel, Pierre Salvadori, Benoît Graffin
2010