Jacques Brel, dernière ligne droite aux Marquises sur Nouvelle Calédonie 1ère


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Informations principales

Titre: Jacques Brel, dernière ligne droite aux Marquises
Heures de diffusion: 12:57:00 - 13:52:00
Date: 05/08/2018
Chaine: Nouvelle Calédonie 1ère
Categories: Culture

A travers les témoignages de proches et des images d'archives rares, portrait du chanteur Jacques Brel. Le réalisateur Alain Gordon-Gentil propose de découvrir l'homme, au-delà de l'artiste, dans les dernières années de sa vie aux Marquises, alors qu'il avait quitté la scène. Ce sujet raconté par le comédien Robin Renucci revient à ce mois d'octobre 1966. Sur la scène de l'Olympia, Jacques Brel salue son public pour la dernière fois. Il décide de démarrer une nouvelle vie, notamment à bord de son voilier l'Askoy. Il arrive ainsi aux Marquises. Mais en octobre 1978, l'homme décède des suites d'un cancer. Brel, la rage au micro. Des archives grumeleuses en noir et blanc. La poigne de ses mots, l'ouragan de ses gestes, la torture de ses traits, la musique qui tournoie, tournoie... Un don de soi, total. Et nous, com­me tant d'autres, la gorge serrée d'émotion et de regrets avivés de ne jamais l'avoir vu en concert. Personne ne reste insensible à ces moments enfuis, qui nous font comprendre pourquoi le « Grand Jacques » largue les amarres de la scène, en 1966, à 37 ans : « Pour ne pas être obligé de tricher, de reprendre autrement des vieilles chansons [...] S'offrir le temps de se taire, cela s'appelle la liberté. » Mais, avant cela, il se lance dans d'autres aventures avec la comédie musicale L'Homme de la Mancha et des films dans lesquels il ne convainc pas comme réalisateur. En 1974, Brel devient skipper à part entière de son destin et s'embarque pour traverser l'Atlantique, s'établit aux Marquises, où il trouve une sérénité que lui conteste son cancer du poumon. Avec son avion-taxi, il joue les postiers, les transporteurs, les ambulanciers. Il se fait projectionniste pour les îliens. Il goûte la jouissance de l'anonymat, accomplit dans la simplicité tout l'humanisme contenu dans son oeuvre, donne tout son sens à un mot presque désuet : la gentillesse. Le succès de son dernier enregistrement, effectué lors d'un bref saut à Paris, lui est une douleur. « Après ma mort, fermez vos gueules ! » enjoignit-il à ses plus proches. Ceux qui s'expriment aujourd'hui dans ce documentaire émouvant le font avec une juste sobriété. — Bernard Mérigaud Auteur : Alain Gordon-Gentil Réalisateur : Alain Gordon-Gentil, Laurent Ramamonjiarisoa 2013