Synopsis

Trois sketchs sur le thème de l'amour et du plaisir, inspirés de Maupassant, Max Ophuls signe une merveille, avec de purs moments d'anthologie. Rien que du bonheur. | Genre : une splendeur. Certains critiques de l'époque — honte sur eux ! — démolirent le film, argument raciste à la clé : comment un « étranger » osait-il s'attaquer à Maupassant, écrivain français... Quelle bêtise ! Le film est une splendeur. Ses deux volets sombres (la futilité du plaisir évoquée dans Le Masque, sa gravité dans Le Modèle) semblent magnifier la lumière, le lyrisme et l'ironie de La Maison Tellier, le centre du film. L'histoire de pensionnaires d'une maison close allant à la première communion de la filleule de la patronne. On ne sait ce qui est le plus beau : dans un train, l'essayage de jarretières, imposé par un Pierre Brasseur déchaîné ; dans une église, les larmes de Rosa et de ses compagnes ; ou, dans un champ de fleurs, le « merci » tout juste murmuré par Mme Rosa (Danielle Darrieux) à Rivet (Jean Gabin), qui s'excuse timidement de lui avoir manqué de respect. Avec ses mouvements de caméra splendides, le film est une méditation sur la nostalgie de l'innocence. Témoin, cette scène où Rosa et une enfant, qui ont également peur du noir, s'endorment, rassurées, dans les bras l'une de l'autre. - Pierre Murat Avec : Claude Dauphin, Gaby Morlay, Madeleine Renaud, Ginette Leclerc, Daniel Gélin, Danielle Darrieux, Simone Simon, Pierre Brasseur, Louis Seigner, Paulette Dubost, Jean Gabin, Henri Crémieux, Max Ophüls, Joe Hajos, Max Ophüls, Jacques Natanson, Guy de Maupassant, Jacques Natanson, Jean d'Eaubonne 1952